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Prédictibilité et Profitabilité des figures Chartistes

La profitabilité

Jusqu’à présent nous nous sommes intéressés à la prédictibilité des figures chartistes. Il semble maintenant opportun de s’interroger sur la profitabilité de ces dernières : si une figure dispose d’un pouvoir prédicitf, est-ce suffisant pour en tirer profit?

Ainsi, lorsque le cours de change évolue dans le même sens que celui prédit par une figure chartiste, un trader preneur de position au moment adéquat peut réaliser un profit. Par contre, dans le cas o`u le cours évolue dans le sens contraire, la position prise par le trader, respectant la règle de trading correspondante, peut générer une perte. Un profit ou une perte constitue le résultat réalisé suite à une ouverture suivie d’une clôture d’une position. Cette opération entre dans le cadre des stratégies adoptées par les traders lors de leur interventions sur le marché des changes, et utilisant les règles de trading sous jacentes, entre autre, aux figures chartistes.

Nous analysons, dans notre travail, la stratégie suivante: Le trader ouvre sa position au moment de la fin de la figure. Concernant la clôture de cette dernière, deux cas sont possibles: – Soit le cours évolue dans le sens prédit et par conséquent, le trader clôture sa position dès que le cours a atteint le niveau de 50% par rapport à celui prévue par la figure (l’objectif). – Soit le cours évolue dans le sens contraire et dans ce cas de figure, le trader clôture sa position après une perte égale en valeur absolue à 20% du profit qui était prévue. Il existe d’autres stratégies qui consistent à clôturer les positions avant l’atteinte de l’objectif, par exemple à 25% ou à 75% du bénéfice prévue, en fonction de l’aversion au risque des traders.

Dans les cas défavorables, la clôture de position intervient, par exemple, après une perte de 50%. En ce qui concerne les coûts de transactions, nous les considérons comme négligeables pour les stratégies qui se basent sur les fréquences d’observation de 5, 15 et 30 minutes, car dans ce cas, le temps moyen de détention d’une position ne dépasse pas 8 heures (période d’une séance de trading). Par conséquent lors d’une prise de position, qu’elle soit longue ou courte, le trader clôture cette dernière avant la fin de la séance des échanges, évitant ainsi de devoir couvrir sa position par un emprunt générateur de charges d’intérêts susceptibles de gonfler les coûts de transactions.

Cependant, nous prenons en considération les coûts de transaction lorsqu’il s’agit de stratégies qui adoptent une fréquence de 60 minutes, car cette dernière génère un temps moyen, de détention d’une position, supérieur à 8 heures, temps d’une séance d’échange sur une place financière. Nous considérons dans notre étude que les coûts de transactions sont de l’ordre de 2 points de base. Ce choix prend en considération les taux d’intérêt sur l’euro et le dollar ainsi qu’un montant minimum d’intervention sur le marché des changes exigé pour effectué une transaction. [20]

Une fois la prédictibilité et la profitabilité de chaque figure chartiste mesurées, nous analysons la sensibilité des ces deux critères à différents paramètres. Ainsi, nous comparons les moyennes des résultats obtenus pour chaque figure et selon la fréquence d’observations, le type de prix, et la méthode de détection [21]. Nous adoptons le test de la moyenne pour déterminer la significativité statistique des résultats de ces comparaisons.


20. Souvent le montant minimum d’intervention sur le marché des changes euro/dollar est 1000 000 d’euro ou de dollars. 21. Les différentes méthodes de détections sont détaillées dans la section 4.

22. Dans ce travail, nous avons fixé là 36.

Prof. Walid Ben Omrane et Hervé Van Oppens

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